lundi 13 mars 2017

Réglages de la transmission

Du fait du transport sans doute et de l'ancienneté, la transmission nécessite quelques réglages en plus de l'égalisation des claviers.

En effet, si les claviers fonctionnent correctement, j'ai observé qu'il y a quelques "emprunts" mécaniques depuis le clavier supérieur sur le clavier inférieur, l'accouplement des claviers n'étant pas enclenché. C'est plus que gênant ....

La forêt de tiges de laiton et d'écrous à l'arrière de l'instrument est impressionnante : pas moins de 5 vis de réglage sans compter celles de devant pour le clavier inférieur.

Vue de la transmission par l'arrière

Il faut déterminer quelle est la bonne vis pour le réglage recherché ! En l'occurrence ici, il s'agit d'un rapprochement trop important du clavier supérieur au clavier inférieur. Un petit réglage d'un mm maximum sur la bonne tige et le problème est réglé.

Pour accéder aux vis intérieures, je me suis bricolé un manche pour ma petite clé; je vais essayer de trouver une clé à long manche ...

Clé à long manche bricolée


Comme je n'ai pas d'aide pour accorder les tuyaux, je me suis aussi fabriqué de petits poids ( 120g. environ) avec du fil de plomb que j'avais pour équilibrer les touches de clavecins. Ils font la largeur d'une touche et on peut ainsi faire parler deux tuyaux sur le même clavier ou chacun sur un clavier,
Très pratique pour régler des unissons ou des accords d'octave. A l'orgue, les battements s'entendent nettement plus qu'au clavecin.

Mes aides en plomb !

A suivre ...

samedi 11 mars 2017

Egalisation des claviers

Le clavier constitue l'interface entre l'organiste et l'instrument, et j'aime que les claviers soient cirés, propres, souples et bien réglés. Il y a un petit travail de réglage à faire pour égaliser les claviers, c'est à dire mettre toutes les touches au même niveau.

Exemple d'une irrégularité au clavier inférieur.

La transmission du clavier inférieur au niveau des soupapes.

La transmission mécanique dite "suspendue" est une des plus légères qui soient, et le clavier d'un orgue avec une telle transmission est aussi souple que celui d'un clavecin.

En appuyant sur une touche on fait monter une vergette en laiton située à son extrémité. Cette vergette soulève une petite balance de bois qui est en appui sur une barre (munie de feutre) et qui fait baisser alors un crochet suspendu à la soupape.

Crochets de soupape

En déplaçant légèrement un petit anneau d'aluminium fixé sur le crochet de soupape par une petite vis (clé Allen de 1,5 mm), on règle la hauteur de la touche du clavier.

Toutefois, ce système ne permet pas d'obtenir du jeu au  niveau du clavier, comme sur un clavecin grâce à la distance entre la position repos du bec et la position où il est directement au contact de la corde.

Comme cela, c'est mieux !

A suivre ...

lundi 6 mars 2017

Huile de lin sur les boutons.

Le bois brut, c'est bien, mais ça manque un peu de couleur !

Cet orgue comporte une douzaine de boutons joliment tournés dans du buis, mais laissés à l'état "brut". Or le buis est une peu pâle quand il est brut, mais prend tout de suite une couleur "miel" quand il est passé à l'huile de lin, un vieux procédé bien connu des ébénistes pour mettre en valeur et protéger le bois.

J'ai découvert cette technique quand j'ai fait mon premier clavicorde dont le clavier était en buis et ébène, et la caisse en acajou. Une simple couche d'huile de lin cuite, diluée à 50% avec le l'essence de térébenthine et ça prend tout de suite une autre couleur ! Le rose de l'acajou brut est devenu d'un rouge plus sombre, le buis des touches plus jaune et les feintes en ébène plus noires.

Mon petit clavicorde fretté (construit en 1979)

Le seul inconvénient est qu'il faut laisser sécher 24 à 48h avant d'essuyer ce qui reste, puis attendre encore un peu avant de cirer.

Boutons avant et après une couche d'huile de lin.

C'est toujours magique de voir le bois révéler ses veines et prendre une jolie teinte !

J'en profite aussi pour passer le pupitre sculpté dans le châtaignier au "teinte et cire", puis à la cire.

A suivre ...

jeudi 2 mars 2017

Réparation du pédalier

Le pédalier est bien fatigué et 3 amortisseurs ont disparu....
La conséquence est que la marche s'enfonçant plus bas, la mécanique et la tringlerie de tirasse font jouer une note du clavier inférieur sans que la tirasse soit enclenchée. Gênant ...

Vue des extrémités des marches du pédalier.

On voit sur la photo deux amortisseurs manquant. Mais les autres amortisseurs sont bien fatigués. Avant de trouver le matériau idoine pour changer les 30 amortisseurs, je remplace les amortisseurs manquants avec trois épaisseurs de feutre scotchés.

Feutre et 2 amortisseurs de fortune.

Amortisseurs provisoires en place

En fait, j'en remplace 4 car il y en a un qui ne tient plus beaucoup ....
Heureusement que le scotch existe !

A suivre ...

mercredi 1 mars 2017

Diapason et tempérament

Contrairement à ce que j'avais envisagé, j'ai été amené à baisser le diapason de l'instrument.

En effet, avec un référentiel du La3 = 440 Hz à 15°C, je me suis trouvé avec les tuyaux bouchés du Prestant 4 trop longs dans les basses, et difficiles à raccourcir..... Comme je n'ai pas pu savoir le diapason d'origine de l'instrument, et que les tuyaux ont voyagé, j'ai pris comme référence un La3 = 430 Hz à 12°C, soit la température actuelle de l'atelier.

L'été, à 22°C, il sera à 440 Hz !!!!!

Par ailleurs, le premier essai de tempérament moyen ne m'a pas convaincu sur le plan sonore, et j'ai décidé d'utiliser plutôt un tempérament de Werckmeister, de la fin du 17ème siècle, qui est un peu mieux "tempéré".

A suivre ...